Dès que j’ai appris le point « mousse » à l’école d’ouvrage de la Place du Carré à la Tour-de-Trême (Gruyère – Suisse) et réalisé en une semaine, la nuit, éclairée par une lampe de poche, mon premier pull « tout droit » avec une poche kangourou en laine marron, j’avais ouvert la caverne d’Ali Baba. 

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A chaque vacances, en arrivant chez mon grand-père maternel à Menton (Côte d’Azur – France) dans sa belle maison provençale sur la colline, je ne rêvais que de redescendre en ville pour aller chez … « Phildar»… où m’attendaient le nouveau catalogue, les laines mousseuses et les cotons chatoyants, les modèles en jacquard, avec des tresses, des triples brides… choisir, se projeter puis se lancer… compter ses mailles, recommencer, renoncer, improviser… un plaisir qui ne s’est jamais assouvi. 

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Je demande pardon à tous mes proches qui ont reçu en cadeau une nappe en crochet aux dessins complexes mais immondes, un bonnet farfelu qui tombait sur le nez, une écharpe aussi longue qu’improbable, un pull qui gratte, une jaquette avec des boutonnières de travers, un sac en patchwork pour le linge sale…

 

Mon tout premier doudou en tricot était un petit singe bleu qui s’appelait Mandarine (je lui dédie ce site) et il y avait aussi Banane, le chameau camel offert à mon frère qui lui massacrait les bosses. Dans mon jardin d’Eden étaient Mandarine et Banane et aucun fruit défendu ! 

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Après avoir joué à la belle dans des pulls mohair, gâté mes amoureux, habillé mes deux petits gars, aujourd’hui des jeunes hommes, avec des jaquettes assorties puis avoir réparé leurs doudous, puis habillé leurs doudous, puis créé leurs nouveaux doudous… alors j’ai offert des doudous pour des naissances puis réalisé des doudous pour des connaissances… puis un jour, un petit garçon me reconnaissant, dans la rue s’est écrié… « Maman, y a la maman des doudous ! »… Je me suis retournée… Oui c’est bien moi et voilà que ce site vous présente mon travail… ou plutôt dévoile ma passion que je me réjouis de partager avec vous.

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Sophie Grange